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n eeeeee w s l e tt e r
samedi 23 avril
m é di a th è qu e é cl u se
On n'est pas nghieux là ? Je rêverais qu'on puisse tout rendre plus léger et tout déposer sur une grande pirogue. Sur les flots de cette rivière azur peu profonde, des saules pleureurs nous font de l'ombre et protègent nos épaules. Des disques sont rangés dans des caisses étanches. Une amie pugnace me dit que quand elle a peur de la mort, ça la rassure d'imaginer l'infiniment grand et d'accepter que son corps a peu d'importance dans ce tout tentaculaire. Ça aide à l'idée de devenir poussière. Des pics de petites vagues nous emmènent vers la rive, aux pieds d'immeubles qui brûlent de lumière. Il fait chaud, mais ce n'est pas encore l'été. On se sent jeune mais on porte notre âge dans nos jambes dans cette eau tiède. Dans ce rêve, cinq femmes s'accompagnaient sur un chemin commun en veillant les unes sur les autres jusqu'à une écluse. L'écluse est veuve elle aussi. La femme de l'éclusier est veuve. Elle vit là depuis 25 ans, avec sérénité. Dans cette maison de veuve d'eau qui se tarit, je rêverais de m'y installer un lit et une gazinière, une petite médiathèque d'eau, aux grands yeux, et regarder en plein dedans le futur qui se dessine et qui s'efface, qui se dessine et qui s'efface, qui se dessine et qui s'efface…
14h – 20h _ ouverture régulière
/ sélection spéciale faune et flore /
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a b b r a c c i
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