 “La démarche était simple. Elle consistait à absorber toutes les données générées par l’entreprise sur une période donnée, les traiter et les réorganiser selon leurs qualités de résonance et leurs affinités. Sélectionnées par algorithme, elles trouvaient leur place en stimulant le réseau global qui les accueillait, à la façon des cellules d’un corps vivant. Les cadres étaient classiques. Chronologie annuelle, mensuelle, hebdomadaire et journalière, jusqu’aux variations infimes où chaque seconde voit affluer quantité d’informations, pareilles à de nouveaux torrents sortis de terre. Les données étaient scrutées jusque dans les plis de leur respiration. On les cueillait à leur avènement pour les consigner dans leur expiration. Elles venaient de toute part nourrir les files et les colonnes à dresser, triées par fréquence, volume, durée, bravant dans leur frénésie l’impossible quête de leur mise sur arrêt.”
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